lundi 17 mars 2014

Une larme m'a sauvée de Angèle Lieby et Hervé e Chalendar

Transportées aux urgences de l’hôpital de Strasbourg pour un malaise, Angèle Lieby commence à avoir des difficultés à s’exprimer, puis perd connaissance. On la plonge dans un coma artificiel pour l’intuber. Le quatrième jour, elle ne se réveille pas. Or Angèle est consciente et souffre sans pouvoir réagir. Pour le personnel médical, elle est très vite considérée comme morte. Le miracle : une larme.
Le 25 juillet, jour de l’anniversaire de son mariage, sa fille aperçoit une larme au coin de son oeil. Elle avertit le personnel médical qui rétorque que c’est impossible. Puis Angèle bouge le petit doigt. Commence alors une longue période de rééducation qui va durer presque un an. Un cas exceptionnel pour la science. La maladie d’Angèle est le syndrome de Bickerstaff. Il peut se déclencher après une infection aussi commune qu’une rhinopharyngite… Son cas est exceptionnel pour la science. Il fait l’objet de présentations dans divers congrès de médecine et de recherches

Mon avis
Un témoignage bouleversant. Il est difficile d'imaginer ce qu'on peut ressentir, séquestré par son propre corps qui refuse de répondre. Entendre, sentir, deviner, subir la douleur sans jamais pouvoir communiquer.
Une leçon de courage et de vie extraordinaire, sans apitoiement ni rancœur, et pourtant il y aurait de quoi.
Je me suis souvent sentie énervée durant ma lecture, incroyable de se dire qu'à notre époque une telle chose puisse se produire. Mais cela montre bien aussi combien on devient bien peu de chose quand on est alité dans un lit d'hôpital. 
Après l'épreuve du "coma" Madame Lieby a dû encore lutter pour se reconstruire tant sur le plan physique que moral. Et là encore elle a dû faire preuve d'un courage et d'une force extraordinaire. 
L'amour est très présent tout au long de son témoignage et on comprend à quel point la présence de son mari et sa fille à été salvatrice.
Même si ce témoignage est très dur et peut-être dérangeant, je trouve qu'elle a eu raison de le faire, non seulement pour elle, mais aussi pour les autres.

Morceaux choisis : 
"Je meurs de souffrance et j'ai la discrétion suprême de ne rien laisser paraître. Pas un cri, pas une grimace, pas même un frémissement."

"Aujourd'hui, j'ai réintégré ma chair. J'avais oublié à quel point un corps peut-être pesant."